1. |
L'attentat
02:57
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J’peux pas prédire le temps qu’il reste
À nos fragiles âmes terrestres
Mais refuse d’en rester là
En attendant l’attentat
Hostile à la hache de guerre
C’est pas mon style d’être ventre à terre
Anti-soldat, je ne plierai pas
En attendant l’attentat
Hey, hey, hey, hey
Hey, hey, hey, hey
Hey, hey, hey, hey
Désarmé devant l’inconcevable
Je recracherai syllabe par syllabe
La peur qui m’étrangle tout bas
En attendant l’attentat
Je n’aurai d’autre réconfort
Que d’enlacer toujours plus fort
L’immense amour, mon coup d’État
Tant que le cœur tiendra en place (Hey, hey, hey, hey)
Qu’importe sa foi ou sa race (Hey, hey, hey, hey)
Je vivrai fort, dans tous mes éclats (Hey, hey, hey, hey)
Un doigt d’honneur planté dans l’attentat (Hey, hey, hey, hey)
Hey, hey, hey, hey
Hey, hey, hey, hey
Hey, hey, hey, hey
Hey, hey, hey, hey
J’peux pas prédire le temps qu’il reste
Mais refuse d’en rester là
En attendant l’attentat
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2. |
Par les cornes
03:12
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J’ai quitté le sol
Par le premier vol
Attrapé le dernier train
Au matin j’étais loin
De rage en virage
En direction du large
J’ai suivi l’imprévu à la trace
Je ne tenais plus en place
Parti voir ailleurs si ma vie
Deviendrait le contraire de l’ennui
User mes jours jusqu’à la corde
Pour le destin que j’ai pris par les cornes
J’ai tiré la plogue
Sans même que ça bogue
Personne autour pour m’entendre
Partir en douce sans attendre
J’avais vraiment plus rien à dire
À ceux qui voulaient contredire
Mon cœur deltaplane lâché lousse
Au bout du monde où du plus vert y pousse
Parti voir ailleurs si ma vie
Deviendrait le contraire de l’ennui
Brûler mes jours jusqu’à la corde
Pour le destin que j’ai pris par les cornes
Le vent a soufflé fort
Rempli l’inconnu
M’a mené à bon port
J’ai enfin vu
Ce qui s’passe de l’autre bord
Parti voir ailleurs si ma vie
Deviendrait le contraire de l’ennui
Parti voir ailleurs loin d’ici
Retrouver le contraire de l’ennui
User mes jours jusqu’à la corde
Pour le destin que j’ai pris par les cornes
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3. |
Last Call
02:56
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Tu chiales du matin au last call
Pis personne dit rien
Parce qu’on sait ben
Que ça sert à rien
Fait qu’on se retient
Mais on n’en pense pas moins
Tu chiales du matin au last call
Ton venin de serpent
Si tu pouvais le retenir un moment
Fulminer secrètement
Fumer de l’encens
Faire la paix en dedans
Faut te laisser de l’air
Nous laisser faire
Apprends à te taire
Ou fais de l’air
Tu chiales du matin au last call
La vérité toute crue
C’est qu’on n’en peut plus
De ton chien battu
De ton cynisme tordu
Tes sous-entendus
Tes amours disparus
Ton bonheur perdu
Faut te laisser de l’air
Nous laisser faire
Apprends à te taire
Faut te laisser de l’air
Nous laisser faire
Apprends à te taire
Essaie don’ de regarder briller
Autre chose qu’le mauvais côté
Trouve du sublime, refais ta vie
Pars des racines à tes envies
Remplis le vide, construis
Fais ça beau, mets ça feng shui
Ton verre est moitié plein, l’ami
Bois-le entier jusqu’à la lie
Bois-le entier jusqu’à la lie
Pis envoye, souris
Faut te laisser de l’air
Nous laisser faire
Apprends à te taire
Faut te laisser de l’air
Nous laisser faire
Apprends à te taire
Faut te laisser de l’air
Nous laisser faire
Apprends à te taire
Ou fais de l’air
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4. |
Avant tes yeux
04:58
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J’ai vu tes jambes avant tes yeux
Tes hanches avant tes cheveux
Tes fesses avant tes mains
Ta face après tes seins
J’ai déjà eu l’radar plus chic
Le regard plus romantique
Y’a des soirées plus cavalières
On laisse au diable les bonnes manières
Un verre dans l’nez
Trois fois plus qu’éméché
De la broue dans l’toupet
Semi-baveux, pas trop poète
Par hasard plus que par choix
Tu t’es retrouvée à côté de moi
Tes pupilles plantées dans les miennes
Ont surchauffé le sang dans mes veines
J’ai dégrisé instantané
Calmé mon ours mal léché
Me suis mis à espérer fort
Que mon chien soit pas déjà mort
On peut-tu faire un boutte comme ça ?
On brûle-tu la chandelle ou pas ?
On brûle-tu la chandelle ou pas ?
T’as parlé rock, Jack White,
Littérature, Speak White
Le dernier Bowie v’nait de sortir
Si seulement y’avait pu s’en sortir
Tes yeux brillaient plus fort que tout
Moi j’ai rougi, « Tu sors d’où ? »
Mauvais timing pour m’envoûter
J’suis tout cassé, l’âme disloquée
No bullshit, faut pas qu’j’te mente
J’arrive pas à remonter la pente
On m’a quitté le mois dernier
J’suis tout perdu, décâlissé
On peut-tu faire un boutte comme ça ?
On brûle-tu la chandelle ou pas ?
On brûle-tu la chandelle ?
J’veux tout sauf te laisser filer
Mais tu ferais quoi d’un cœur vidé
Sorti tout droit de l’abattoir ?
T’as dit : « Je m’occupe du désespoir
Come as you are »
On peut-tu faire un boutte comme ça ?
On brûle-tu la chandelle ou pas ?
On brûle-tu la chandelle ou pas ?
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5. |
Le souffle et l'incendie
03:02
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Le cœur à l’abri
J’aimais dire jamais
Mais détour imprévu
Tu m’as reconnu
Jeter les dés du hasard
Tomber dans ton regard
J’ai dit vrai, tu m’as cru
Tu m’as reconnu
Le souffle et l’incendie
Tu brilles et je brûle
Nos regards à perte de vue
Éternelle inconnue
Je t’ai au cœur
Qui bat si fort
Sans effort, plein d’effets
Je te reconnais
Je dépose mes soleils
Dans ta main, ton oreille
Mon amour, mis à nu
Je t’ai reconnue
Le souffle et l’incendie
Tu brilles et je brûle
Nos regards à perte de vue
Éternelle inconnue
Le souffle et l’incendie
Tu brilles et je brûle
Nos regards à perte de vue
Âmes sœurs funambules
Nos vies qui ondulent
On danse et peut-être
À jamais se reconnaître
À jamais se reconnaître
À jamais se reconnaître
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6. |
Lac Renaud
04:07
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Hamac pour deux au lac Renaud
Pas un bruit sauf notre écho
Ça sent l’été, courant d’air chaud
On vide les bouteilles au goulot
Enfin le temps de ne rien faire
Elle a été rough l’année dernière
À suffoquer dans nos misères
Nos cœurs usés, virés à l’envers
Ma blonde, on va passer à travers
C’est juste un peu d’espoir
Pas une toune pour s’en faire accroire
Et du soleil, du soleil
Sur les jours noirs
Les ambitions, désillusions
L’éphémère, les faux papillons
J’ai cru te perdre pour de bon
Ma blonde, on n’a pas fait attention
On a bien failli pas comprendre
Que le bonheur, faut l’défendre
Ne pas le prendre pour acquis
Malgré les détours des ennuis
Tenir à deux la même ligne de vie
C’est juste un peu d’espoir
Pas une toune pour s’en faire accroire
C’est juste un peu d’espoir
Pas une toune pour s’en faire accroire
Et du soleil, du soleil
Sur les jours noirs
C’est juste un peu d’espoir
Pas une toune pour s’en faire accroire
C’est juste un peu d’espoir
Pas une toune pour s’en faire accroire
Et du soleil, du soleil
Sur les jours noirs
Hamac pour deux au lac Renaud
Pas un bruit sauf notre écho
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7. |
L'Éden à ses pieds
03:05
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Elle pleure à cœur de jour
Les années perdues, les amours
Les jours sombres s’accumulent
Le temps joue les têtes de mule
Coincée entre les os et la chair
Entre l’extase et l’amer
Les faux amis, le célibat
Restent pendus à son bras
J’espère qu’le vent va tourner
Poser l’Éden à ses pieds
Juste pour elle, je crois encore
Qu’il existe un autre décor
Je sais plus quoi lui dire
Pour lui redonner le sourire
Qu’à travers toutes ses histoires
Elle entrevoit un peu d’espoir
Qu’entre les os et la chair
Entre l’extase et l’amer
Les faux amis, le célibat
Elle puisse s’accrocher à mon bras
J’espère qu’le vent va tourner
Poser l’Éden à ses pieds
Juste pour elle, je crois encore
Qu’il existe un autre décor
On jurerait que le sort s’entête
À lui cracher le ciel sur la tête
Que le bonheur l’a déshéritée
J’espère qu’le vent va tourner
Poser l’Éden à ses pieds
Juste pour elle, je crois encore
Qu’il existe un autre décor
J’espère qu’le vent va tourner
Poser l’Éden à ses pieds
Juste pour elle, je crois encore
Qu’il existe un autre décor
Un autre décor
Un autre décor
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8. |
Du muscle
03:30
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Du muscle à chaque pas
Du muscle, il en faudra
Pour devenir, construire
L’avenir sans fléchir
Du muscle pour tenir debout
Du muscle pour tenir le coup
Quand le cyclone souffle
Et le courage s’essouffle
Pour faire plus, pour faire mieux
De notre temps à deux
Pour faire plus, pour faire mieux
De notre temps
Du muscle pour faire face
Du muscle pour laisser une trace
Ne pas être qu’une ombre floue
Sur la terre ou dans la boue
Du muscle à chaque hémisphère
Du muscle pour faire taire
Le nerf de la guerre
Protéger ses arrières
Pour faire plus, pour faire mieux
De notre temps à deux
Pour faire plus, pour faire mieux
De notre temps
Du muscle pour tirer sans forcer
Profiter des années
Prendre la forme qu’il faudra
Pour te garder dans mes bras
Pour faire plus, pour faire mieux
De notre temps à deux
Pour faire plus, pour faire mieux
De notre temps
Pour faire plus, pour faire mieux
De notre temps à deux
Pour faire plus, pour faire mieux
De notre temps
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9. |
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À bout de bras, on porte nos envies
Le cœur à la bonne place, le courage en dents de scie
D’heure en jour de brouillard, enlisés dans le doute
Le bonheur en sourdine dans nos sorties de route
Pourquoi s’acharner sur des chemins d’argile
Laissant si peu de traces sur des milles et des milles ?
On creuse pour combien d’étoiles ?
Combien d’étoiles ?
Si on détournait le vent qui nous claque la peau
Pour qu’il devienne enfin un souffle dans le dos
À travers le béton et les milliers d’écueils
Je crois qu’il pousse parfois un trèfle à quatre feuilles
Au gré des victoires, des faux élans
On vit d’espoir et de chienne de manquer de temps
Pour rêver des ponts qui déjouent les ravins
Sur le fil d’horizon, gagner du terrain
Risquer c’est pas fait pour les p’tits joueurs
Y aller à moitié, c’est miser sur le malheur
On creuse pour combien d’étoiles ?
Combien d’étoiles ?
Si on détournait le vent qui nous claque la peau
Pour qu’il devienne enfin un souffle dans le dos
À travers le béton et les milliers d’écueils
Je crois qu’il pousse parfois un trèfle à quatre feuilles
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10. |
Après le crash
05:08
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Après le crash, j’ai plus bougé
Fixé mon immobilité
La ferraille et mon corps dans l’décor
J’ai rien vu venir dans l’angle mort
Au milieu de l’asphalte mouillé
Et de ma vie éparpillée
Étendu en loque dans l’arène
Noyé par le rouge des sirènes
Dans le bruit de mes os qui craquent
De mon squelette bon pour la scrap
J’ai fait le compte de mes dégâts
Tout ce qui reviendra pas
Après le crash, y reste quoi ?
Après le crash, qui restera ?
Après le crash, est-ce que j’ai l’choix ?
Après le crash, j’ai tout fermé
La tête, le cœur, la porte à clé
Voulu panser seul mes blessures
Sans qu’on m’observe par la serrure
J’ai senti l’temps et ses aiguilles
Me presser d’la tête aux chevilles
Cloué au pied de la crise
Incapable de lâcher prise
Au fil des mois, j’ai pris du mieux
Laissé d’côté mon fou furieux
J’ai accepté la main tendue
C’est vrai qu’tout seul j’y arrivais plus
Après le crash, y reste quoi ?
Après le crash, qui restera ?
Après le crash, est-ce que j’ai l’choix ?
Après le crash, y reste quoi ?
Après le crash, qui restera ?
Après le crash, est-ce que j’ai l’choix ?
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11. |
Commotion
01:20
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Jipé Dalpé Montreal, Québec
Auteur-compositeur-interprète et trompettiste québécois. Son troisième album, Après le crash, est paru en avril 2019.
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